André Saint-Prix est né au François (Martinique) le 10 février 1953. Elevé par ses grands-parents, il a évolué très jeune dans la tradition populaire de l’île. Dès l’âge de 6 ans, il affrontait la colère maternelle pour vivre sa passion, le « chouval bwa », c’est-à-dire la musique qui accompagnait les manèges de chevaux de bois traditionnels actionnés à force d’hommes.
A peine adolescent, Dédé participe déjà à des petits groupes de sa commune natale, comme «Les Trouvères » et «Les Juniors ». Membre de la chorale municipale, il enregistre son premier disque, à la cathédrale de Fort-de-France en 1968, il a 15 ans.
Après avoir joué au sein de différents groupes dont « La Sélecta » et « Malavoi », Dédé Saint-Prix crée « Pakatak », formation expérimentale de recherche rythmique, pour redonner toute la place à la musique de son enfance et réhabiliter l’identité martiniquaise quelque peu envahie par le Ka de l’île voisine, la Guadeloupe. A cette époque, Dédé mène de front ses 2 carrières : l’enseignement et la musique.
Au début des années 80, la métropole, l’Afrique, les Etats-Unis et d’autres territoires découvrent grâce à lui les rythmes chaloupés du Chouval bwa. Une cause au nom de laquelle il chante et se déchaîne, non sans s’autoriser l’influence des autres îles de la Caraïbe : Cuba, Trinidad, la Jamaïque ou Haïti….
Formidable meneur d’ambiance, chanteur bouillonnant, percussionniste, flûtiste, saxophoniste, Dédé tire ses textes imagés de l’héritage des paraboles ironiques des anciens conteurs, il dépeint aussi bien l’atmosphère taquine du milieu rural que les faits d’actualité de son île.
C’est en cavalier de la musique Chouval Bwa que Dédé Saint-Prix prend sa véritable dimension : il a fait retentir ses rythmes aux Antilles-Guyane, en Afrique, en Europe, en Colombie, au Québec, au Brésil ou encore aux Etats-Unis. Il a enflammé les scènes prestigieuses de l’Olympia, du Zénith, de Central Park (N.Y.)…, le public de nombreux festivals a pu l’applaudir à Angoulême (Musiques Métisses), à Bourges (Le Printemps de Bourges), à la Rochelle (les Francofolies), à Rio de Janeiro (Rock in Rio), à Budapest (Fête Européenne de la Musique)…
En 1991, il démissionne de son poste d’instituteur dans l’éducation nationale pour ne plus consacrer son énergie qu’à la musique.
Les années 90 marqueront une autre étape dans la carrière de Dédé Saint-Prix avec ses premières actions pédagogiques. Il anime alors, des masters classes de percussions afro-caribéennes pour le Festival Musiques Métisses d’Angoulême, le Falun Folkmusic Festival en Suède ou le Centre Simone Signoret de Bordeaux. Et enseignera pendant plusieurs années les percussions afro-caribéennes au Conservatoire d’Angoulême. Etant l’un des parrains de l’association Musique et Santé, Il anime pour le compte de cette dernière, des masters classes de percussions verbales et rythmes corporels ainsi que des ateliers musicaux en milieu hospitalier.